Jean Cocteau, ufologue
Mots-clés : Ufologie – Marges scientifiques – Controverses – XXe siècle
En 1989, les éditions Gallimard publient le troisième tome du journal de Jean Cocteau, Le Passé défini . La plupart des auteurs de recensions parues dans la presse (Libération, Le Monde) s’étonnent alors de découvrir que Cocteau s’intéressait aux soucoupes volantes. Michel Cressole écrit dans Libération : « Pour Cocteau, 1954 restera l’année des soucoupes (sa passion) […] » . En effet, le poète consacre de très nombreux passages de son journal personnel à ce sujet. « Dans le journal je ne m’intéresse plus qu’à ce qui concerne les soucoupes », écrit par exemple Jean Cocteau le mardi 12 octobre 1954.
1954, année des soucoupes pour Cocteau… et pour les autres
En cet automne 1954, il est beaucoup question de soucoupes volantes. Depuis la fin août, le nombre d’observations a augmenté rapidement. Le 10 septembre, un « Martien » embrasse un paysan à Mourieras, dans le nord de la Corrèze, pendant qu’au même moment, deux petits hommes habillés comme des « scaphandriers » immobilisent un homme à Quarouble, près de la frontière belge . Au mois d’octobre, les observations sont si nombreuses que les quotidiens régionaux impriment au moins un article sur les soucoupes chaque jour et souvent plusieurs, entre les témoignages rapportés dans les pages nationales et ceux que l’on trouve dans les pages locales. Les quotidiens consacrent tant d’articles aux nombreuses observations que, malgré de longues recherches conduites au cours des décennies qui suivront par des ufologues, aucun ne parviendra à collecter l’ensemble des articles publiés par les journaux au cours de cet automne mémorable.
Cocteau n’est donc pas le seul à s’intéresser aux mystérieux objets célestes en 1954. Mais, si les journalistes cités un peu plus haut s’étaient un peu plus intéressés à la vie de Cocteau, ils auraient su que cet intérêt n’était pas seulement passager. Cocteau n’a pas attendu la « vague », le « tsunami soucoupique » de l’automne 1954, pour approcher la question. Dès 1952, il note dans son journal les nouvelles que lui apportait la presse de la vague qui déferlait alors sur les États-Unis . Et si ces mêmes journalistes s’étaient un peu plus intéressés à la culture ufologique, ils auraient su que l’intérêt de Cocteau n’était pas demeuré d’ordre strictement privé. Dès juillet 1954, il est confronté aux études qui commencent à paraître en France sur le sujet. Voici comment.
Jean Cocteau rencontre Aimé Michel
Un jeune ingénieur de la RTF (Radiodiffusion-télévision française), Aimé Michel, qui va devenir l’un des plus grands spécialistes mondiaux du phénomène, publie alors l’un des tout premiers livres en français sur les soucoupes volantes : Lueurs sur les soucoupes volantes . Une précision s’impose : Aimé Michel (comme d’ailleurs la plupart des ufologues) n’a rien à voir avec le portrait peu flatteur que l’on trace souvent de ces passionnés d’ovnis. Il n’imagine pas de sombres complots et ne spécule pas sur les pactes que les ET auraient pu passer avec le gouvernement américain pour préparer l’invasion de notre planète, depuis la Zone 51 ou d’autres lieux encore plus secrets. Ces images régulièrement associées aux ovnis à cause d’internet, de mauvais documentaires télévisés et d’études universitaires un peu hâtives, ne reflètent pas l’histoire complexe du phénomène. Aimé Michel a fait des études de philosophie avant de devenir un collaborateur de Pierre Schaeffer au sein du Service de la Recherche de la future ORTF. Ancien Résistant, c’est un homme extrêmement cultivé qui passera notamment une partie de sa vie à réaliser des entretiens avec quelques uns des plus grands chercheurs des années 1960 et 1970 pour des articles publiés dans de nombreux journaux et revues .
Mais n’allons pas trop vite. En 1954, Michel adresse un exemplaire de son livre à Cocteau car, comme il le lui écrit quelques semaines plus tard, « ne sachant à qui proposer des démarches que je croyais solitaires, j’ai pensé à quelqu’un dont je connaissais, assez vaguement, l’universelle et profonde curiosité. » Cocteau lit aussitôt l’ouvrage, le trouve « admirable », répond à son auteur et lui adresse un exemplaire du Journal d’un inconnu, publié l’année précédente chez Grasset, qui contient des spéculations sur l’espace, le temps, et les voyages interplanétaires. Aimé Michel, visiblement touché par cet envoi, répond le 22 juillet : « Votre première lettre et le livre joint m’ont ému. » Ce premier échange de lettres marque le début d’une longue amitié entre les deux hommes.
Cocteau propose à l’auteur de Lueurs sur les soucoupes volantes de lui rendre visite. Aimé Michel réside alors à Paris. Cocteau, qui a été terrassé quelques semaines plus tôt (9 juin) par une crise cardiaque, se repose dans le Midi. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois le 14 septembre 1954. « Quand j’allais le voir dans sa villa de Santo-Sospir, sur la Côte d’Azur, raconte A. Michel, c’est à peine s’il pouvait s’accouder dans son lit. Mais son esprit volait. » Il précisera à l’occasion d’un autre article : « Quand j’ai rencontré Cocteau pour la première fois, en 1954, il était moribond. Un infarctus le clouait au lit. Il ne savait pas s’il s’en tirerait. Et ce qui me frappa, c’est qu’il s’en souciait comme d’une guigne. Tout ce qui l’intéressait, c’était de savoir ce qu’il y avait derrière la vague de soucoupes volantes qui déferlait alors sur l’Europe. »
Voici ce que Cocteau écrit de cette rencontre : « Je viens de recevoir la visite d’Aimé Michel (auteur du livre : Lueurs sur les soucoupes volantes). C’est un petit homme très jeune, presque rabougri , chauve et d’une intelligence rayonnante. Il va toujours plus loin que le plus loin et cela sans le moindre vague. Nous avons longuement parlé de cette aptitude nouvelle de la science à ne plus craindre ce qui la dérange. » Michel demande à Cocteau une préface pour une réédition de Lueurs, qui sera publiée en 1956 lors de la traduction anglaise de l’ouvrage, sous le titre The Truth About Flying Saucers .
Cette préface marque le début d’une série de collaborations entre Cocteau et certains spécialistes des ovnis. Cocteau ne s’intéresse pas qu’aux soucoupes. Il lit aussi beaucoup de romans de science-fiction, qu’il s’agisse d’auteurs importés des Etats-Unis, comme Lovecraft, ou de Français, comme les romanciers de la collection « Anticipation » aux éditions du Fleuve Noir. Parmi ces auteurs, un certain Jimmy Guieu qui se trouve être également un des premiers enquêteurs sur les soucoupes volantes. La même année où Michel publie Lueurs sur les soucoupes volantes, Guieu fait paraître un ouvrage documentaire sur le sujet au Fleuve Noir, Les soucoupes volantes viennent d’un autre monde . Cocteau rédigera une préface pour le deuxième livre publié par Jimmy Guieu en 1956, Black-out sur les soucoupes volantes .
Cocteau et la théorie controversée de l’orthoténie
Cocteau ne se contente pas d’apporter son soutien à ces auteurs relégués dans une certaine marginalité par rapport au monde intellectuel et scientifique. À travers ses nombreux échanges avec Aimé Michel, il va être à l’origine d’une des théories « ufologiques » les plus discutées entre la fin des années 1950 et la fin des années 1970 : l’orthoténie. Que cache ce terme étrange ?
Au cours de leurs discussions à propos de la vague d’observations de l’automne 1954, le poète suggère à Aimé Michel de rechercher une logique derrière ces témoignages en apparence si disparates. « Tu devrais voir si dans tous ces phénomènes n’existe pas un ordre invisible » lui aurait-il dit selon l’hebdomadaire Paris-Match . Dans son deuxième livre, Aimé Michel donne quelques précisions sur cette suggestion de Cocteau : « Il faudrait chercher si ces objets se déplacent sur certaines lignes, s’ils décrivent des dessins, que sais-je ? Tu pourrais voir par exemple s’il y a des coïncidences entre leurs parcours et les lignes magnétiques terrestres, ou d’autres lignes ayant une signification quelconque. » Michel prend au sérieux l’idée de Cocteau et commence à pointer sur une carte de France les observations. « Le résultat fut surprenant : un certain ordre était suggéré par la succession des heures et des lieux. J’essayai de retrouver cet ordre à des jours différents : non seulement il y était, mais il se précisait. » Il découvre bientôt que lorsque les observations de soucoupes d’une même journée sont reportées sur la carte, elles présentent une tendance supérieure au hasard à former des lignes droites de trois observations et plus .
Attention, il ne s’agit pas de dire, comme l’expliquent souvent des auteurs pressés, que les soucoupes se déplacent en ligne droite, le long de « couloirs aériens », mais simplement que leurs lieux d’observation forment des lignes droites reliant trois observation ou plus. Aimé Michel pense bien entendu à un effet du hasard mais les calculs le détrompent. Et certains jours, comme lors du 24 septembre 1954, les découvertes dépassent de loin ce que pourrait donner le hasard. « C’est ainsi, expliquera Aimé Michel lors d’une émission diffusée à la télévision en 1965, que j’ai trouvé des choses assez étonnantes. Par exemple le 24 septembre 1954 il y avait six et trois, neuf observations qui m’avaient été rapportées, que j’avais trouvées dans la presse ou qui m’avaient été envoyées par des correspondants. Ces neuf observations étaient situées respectivement à Lantefontaine en Lorraine, à Langeac au Puy dans le Massif Central et ensuite à Vichy, à Gelles, à Ussel, à Tulle, à Lencouaq et à Bayonne. Tout cela dans le quart Sud-Ouest de la France. » Cette dernière droite associant six observations du 24 septembre deviendra connue sous le nom de BAVIC , la ligne Bayonne-Vichy qui a suscité bien des débats et des extrapolations de la part de nombreux spécialistes des ovnis dans tous les pays du globe. Lorsque Aimé Michel publie son deuxième livre en 1958 chez Arthaud, Mystérieux objets célestes, il y présente la théorie de l’orthoténie (d’un mot grec qui signifie tendu en ligne droite) . Le mensuel de vulgarisation scientifique Science & Vie consacre sa couverture et un dossier à cette découverte .
Jean Cocteau est emballé par la trouvaille d’Aimé Michel. Le dimanche 13 juillet 1958, il note dans son journal : « Un seul homme a bien étudié le problème : Aimé Michel, et un seul autre homme a découvert une preuve solide : moi (preuve reconnue par Aimé Michel dont j’ai orienté les recherches). Mais jamais on ne nous cite. » Quelques jours plus tard, dimanche 20 juillet 1958, il ajoute : « Lu dans le ciel Nice-Milan-Venise, le livre d’Aimé Michel, Mystérieux objets célestes. C’est un monument de l’intelligence humaine en face d’un monument du crétinisme humain. » À travers ces propos, Jean Cocteau contribue au discours qui va peu à peu se structurer et opposer les sciences marginales comme l’ufologie aux « sciences officielles ».
L’orthoténie sera reprise par d’autres ufologues qui testeront sa validité pour d’autres pays, notamment les Êtats-Unis, l’Amérique du Sud et l’Espagne . La ligne BAVIC sera prolongée de part et d’autre de Bayonne et Vichy pour obtenir un grand cercle passant par l’Europe, l’Union soviétique, la Chine, Formose, la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle Zélande, l’Amérique du Sud, l’océan Atlantique, le Portugal et l’Espagne, Aimé Michel ayant découvert entre temps que des observations étrangères ainsi que la plupart des vagues d’observations d’ovnis survenues après 1954 s’étaient déroulées dans des pays traversés par BAVIC . L’orthoténie sera surtout l’objet d’une intense controverse à laquelle prendront part plusieurs scientifiques, notamment l’astrophysicien américain Donald Menzel , professeur à l’Université de Harvard et déjà auteur à l’époque d’un livre qui essaie de réfuter l’existence des soucoupes (il en co-écrira deux autres au cours des décennies suivantes). Comme l’ont bien saisi les ufologues et leurs contradicteurs, l’orthoténie vient valider l’existence de « quelque chose ». Il est en effet impossible d’imaginer que les témoins aient pu se concerter pour obtenir ces réseaux de lignes droites.
La théorie de Jean Cocteau et d’Aimé Michel finira par être peu à peu abandonnée à la suite de calculs statistiques plus précis réalisés sur ordinateur par un jeune astrophyisicien et informaticien, Jacques Vallée, au milieu des années 1960 . Mais certaines lignes orthoténiques demeureront longtemps inexpliquées. Notamment la fameuse BAVIC qui résistera à toutes les analyses statistiques jusqu’à ce qu’un enquêteur reprenne un à un les cas de cette journée du 24 septembre et ne finisse par découvrir que les dates ou les localisations fournies par la presse de l’époque pour plusieurs observations n’étaient pas toutes correctes.
Lorsque Jean Cocteau meurt le 11 octobre 1963, Aimé Michel lui consacre un article dans la Flying Saucer Review, qui est alors la plus importante revue consacrée aux ovnis. Article qui débute ainsi : « Cocteau was one of us. »
Pierre Lagrange
1 Jean Cocteau, Le Passé Défini. III, 1954. Journal, édité par Pierre Chanel, Paris, Gallimard, coll. « NRF », 1989.
2 Michel Cressole, « Cocktail Cocteau », Libération, jeudi 9 novembre 1989, p. 23.
3 Sur cette célèbre affaire de Quarouble, qui est demeurée un des grands cas classiques de l’histoire des soucoupes en général et de l’histoire de la vague de 1954 en particulier, voir l’analyse qu’en a donné James Miller, « Seeing the Future of Civilization in the Skies of Quarouble : UFO Encounters and the Problem of Empire in Postwar France », in A.C.T. Geppert (ed.), Imagining Outer space. European Astrocultues in the Twentieth Century, Palgrave Macmillan 2012, p. 245-264. Un résumé de cette affaire figure dans l’un des mythiques albums de BD de Jacques Lob et Robert Gigi consacrés à l’histoire des ovnis : Ceux venus d’ailleurs, Un nouvel épisode du dossier des soucoupes volantes, Neuilly-sur-Seine, Dargaud, 1973.
4 Voir Jean Cocteau, Le Passé défini, I, 1951-52, p. 306, en date du 8 août 1952.
5 Aimé Michel, Lueurs sur les Soucoupes Volantes, Paris, Mame, 1954.
6 Pour se faire une idée de l’étendue des sujets abordés par Aimé Michel, voir ses articles parus entre 1970 et 1992 dans France Catholique et mis en ligne et annotés par Jean-Pierre Rospars.
7 Jean Cocteau, Le Passé Défini. III, 1954. Journal, op. cit., p. 179.
8 Ibid., p. 174.
9 La lettre d’Aimé Michel est reproduite dans le journal de Cocteau pour l’année 1954 : Jean Cocteau, Le Passé Défini. III, 1954. Journal, op. cit., p. 178.
10 Aimé Michel, Mystérieux objets célestes, Vichy, Arthaud, 1958, p. 56.
11 Aimé Michel, « Qu’est-ce que le normal ? Hommage à Jean Cocteau explorateur de l’esprit », Arts-spectacles n° 802, mercredi 28 décembre 1960 ; reproduit in Jean Cocteau, Le Passé défini VII, 1960-1961. Journal, Paris, Gallimard, 2012, p. 578-589, cit. p. 586
12 Quand il était enfant, Aimé Michel a été atteint par la poliomyélite.
13 Jean Cocteau, Le Passé Défini. III, 1954. Journal, op. cit., p. 240.
14 Ibid., p. 259, le texte de la préface rédigée par Cocteau se trouve p. 382-383.
15 Aimé Michel, The Truth About Flying Saucers, London, Transworld Publishers/Corgi, 1958, p. 7-8 (la préface ne figure pas dans l’édition américaine du livre, publiée chez Criterion en 1956).
16 Jimmy Guieu, Les Soucoupes volantes viennent d’un autre monde, Paris, Fleuve Noir, 1954.
17 Jimmy Guieu, Black out sur les soucoupes volantes, Paris, Fleuve Noir, 1956. Sur la couverture figure une citation extraite de la préface de Cocteau : « Bonne chance à votre courage ».
18 Propos rapporté dans : « Les soucoupes. Aimé Michel : “Voici la preuve qu’elles existent” », Paris-Match n° 482, samedi 5 juillet 1958, p. 25, 29, cit. p. 29.
19 Aimé Michel, Mystérieux objets célestes, op. cit., p. 55-56.
20 Ibid., p. 57.
21 Ibid., p. 109 sq.
22 Dans Mystérieux objets célestes, la journée du 24 septembre 1954 est l’objet d’une longue discussion pages 112-129.
23 C’est Jacques Vallée, dont il sera question un peu plus bas, qui a ainsi nommé cette ligne. Voir Aimé Michel, « Global Orthoteny: Aimé Michel’s Latest Discovery », Flying Saucer Review Vol. 9, n° 3, mai-juin 1963, pp. 3-7 (en part. p. 5).
24 Aimé Michel, Mystérieux objets célestes, op. cit. (l’ouvrage paraît d’abord aux Etats-Unis : Flying Saucers and the Straight-Line Mystery, New York, Criterion Books, 1958). L’explication du terme orthoténie est donnée pages 18-22.
25 « Soucoupes volantes : l’étrange découverte d’Aimé Michel », Science & Vie n° 485, février 1958, p. 28-39.
26 Jean Cocteau, Le Passé Défini. VI, 1958-1959. Journal, édité par Pierre Caizergues, Francis Ramirez, Christian Rolot, Paris, Gallimard, coll. « NRF », 2011, p. 202.
27 Ibid., p. 209.
28 Pour l’application de l’orthoténie aux Êtats-Unis, voir l’appendice de Lex Mebane ajouté à l’édition américaine de Mystérieux objets célestes : Alexander D. Mebane, « The 1957 Saucer Wave in the United States », in Aimé Michel, Flying Saucers and the Straight-Line Mystery, New York, Criterion Books, 1958, p. 233-277. Pour l’Espagne, voir Antonio Ribera, « “BAVIC” in the Iberian Peninsula », Flying Saucer Review vol. 9, n° 5, September-October 1963, p. 30-32. Pour l’Amérique du Sud, voir Olavo T. Fontes, « Brazil Under UFO Survey », Flying Saucer Review vol. 7, n° 2, March-April 1961, p. 10-14.
29 Aimé Michel, « Global Orthoteny: Aimé Michel’s Latest Discovery », Flying Saucer Review Vol. 9, n° 3, mai-juin 1963, p. 3-7.
30 Donald H. Menzel, « Do Flying Saucers Move in Straight Lines ? », Flying Saucer Review vol. 10, n° 2, March-April 1964, p. 3-7 ; Donald H. Menzel, « Global Orthoteny. New Pitfalls », Flying Saucer Review vol. 10, n° 4, July-August 1964, p. 3-4.
31 Donald H. Menzel, Flying Saucers, Cambridge, Harvard University Press, 1953 ; Donald H. Menzel et Boyd, Lyle G., The World of Flying Saucers: A Scientific Examination of a Major Myth of the Space Age, Garden City, NY, Doubleday & Company, 1963 ; Donald H. Menzel et Ernest H. Taves, The UFO Enigma : The Definitive Explanation of the UFO Phenomenon, Garden City, NY, Doubleday, 1977.
32 Jacques Vallée et Janine Vallée, Les Phénomènes insolites de l’espace, Paris, La Table Ronde, 1966, p. 86-122.
33 Aimé Michel, « Obituary: Jean Cocteau », Flying Saucer Review Vol. 10, n° 1, janvier 1964, p. iv.